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"[...] J’étais

en catatonie, en inertie, le gouvernail abandonné, Je, tournais, en cercle vicieux, les rêves coupés sous le pied, un tour cru et qui avait la direction d’une chute,

au fond de moi-même, survivait un Je ne sais quoi de larmes et de refus, d’inadaptation,


Je l’ai écouté distraitement puis J’ai sauté dans

le vide [...]"

P.C.

"Du fond des ses bois, il l’avait entendue  retracer l’épopée amoureuse de l’arrière grand oncle peintre et poète, épris d’une duchesse suisse. Sans la quitter des yeux, il avait passé en revue les tares de son sang à lui. La grande tante Rosa qui avait tâté de l’électrochoc, la mamie Paule des barbituriques. L’oncle Jean retrouvé mort nageant dans son vomi et sa merde ; les tantes qui vivaient ensemble afin d’augmenter le budget picole, les gamins claquant en bas âge, les utérus travaillés à l’aiguille à tricoter. Des arbres généalogiques en fontaine merdeuse, dégueulant ses dingues, dégringolant en cascade les uns sur les autres de génération en génération.[...]"

N.M.

"J’ai 8 ans et demi et je m’appelle Jarod. Avec Gus on s’est manié le cul pour aller voir le spectacle. Ma mère elle a dit que ça n’a rien d’un spectacle. Mais nous on s’en tamponne, pour une fois y aura pas de besoin de bons CAF. Gus a tiré les jumelles de son paternel. Il va être furax c’est sûr mais on s’en branle. De toute façon la voisine et ses gros boobs vont partir en fumée avec le spectacle final. Elle crèche dans la tour E avec son sale clébard. Il a le même nom que moi ce bâtard. [...]"

C.G.

"Ma gueule, quand je la vois là-bas, loin dans ton métal, invariablement… elle détale… Elle se prenait pour un Detroit qui aurait des gangsters à la menthe, à vendre à la criée des zoos.

Ma gueule, tu me la rendais avec intérêt, mais moi je baillais, m’escrimant à fuir ta plaine désertée. Dans la glace zébrée par mes dents chicorées, elle s’éclatait de bubons tristes.

Ma gueule, adoubée par le chagrin, les tristes refrains con-temporels, in-temporains. Le maintien ! Quand les souvenirs ne sont plus tiens, et qu’elle ne reflète que mensonges-éponges...[...]"

G.J.

"je me sens comme un anchois grillé échoué près d’un épaulard
après trois tentatives pour bander
j’abandonne
elle n’est pas grosse pourtant, et qu’est-ce qu’elle est belle...
mais je me sens comme un anchois grillé à côté d’un orque
luisant et froid sur sa banquise de matelas confortable
avec le goût d’une vie normale qui ne s’estompe pas
dans ma bouche [...]"

J.F.

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